Frelon asiatique : La pause hivernale

Vers Novembre, celles qu’on appelle fondatrices partent trouver un abri naturel, laissant derrière elles une colonie en fin de vie et un nid qui finira par être détruit par les intempéries. Arrivé en France par le Lot-et-Garonne vers 2004 dans des poteries venues de Chine, le frelon asiatique (Vespa Velutina) a trouvé des conditions très favorables à son installation et a progressé régulièrement pour être maintenant présent sur la quasi-totalité de l’hexagone. Longtemps épargné, le Vaucluse n’a pas échappé à cette invasion qui n’a pas encore trouvé le prédateur, le parasite ou l’élément qui finira par freiner sa prolifération. En attendant, ce frelon noir à pattes jaunes, inversement au frelon européen qui lui est aussi plus gros, fait l’objet de beaucoup d’inquiétude, à tord et à raison. Pas particulièrement agressif sinon au abord de son nid, sa piqûre n’est, a priori, pas plus dangereuse que celle d’une guêpe ou d’une abeille. L’impact sur la biodiversité hexagonale n’est pas encore défini, mais on constate hélas les dégâts causés sur de nombreuses ruches.
Son inscription sur la liste des 37 espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne, autorise mais n’oblige pas à l’éradiquer. Détruire un nid qui peut compter 2000 individus en moyenne, piéger les fondatrices aux périodes propices nécessite des précautions et ne doit pas impacter sur l’environnement soit avec des produits inadaptés, soit en créant des effets collatéraux sur la biodiversité. Il existe des méthodes éprouvées et des professionnels agréés interviennent maintenant dans un cadre contrôlé. Dans la prochaine édition, nous aborderons plus largement le sujet du terrible frelon asiatique. Dans l’immédiat, en cas de nécessité, vous pouvez vous tourner vers votre GDSA départemental (Groupement de Défense Sanitaire Apicole)