RECYCLAGE / SURCYCLAGE VILLA DATRIS / L’ISLE-SUR-LA-SORGUE <br/> JUSQU’AU 20 NOVEMBRE

Pour sa 10ème exposition en 2020, la Fondation Villa Datris a choisi d’explorer le recyclage sous toutes ses formes dans la sculpture contemporaine et d’interroger notre relation aux objets. Dans « Recyclage / Surcyclage », les artistes contemporains s’emparent avec une acuité particulière de cette question de fond. Ils y trouvent également une riche source d’inspiration pour récréer un monde nouveau.
Cet engagement des artistes « recycleurs » est avant tout écologique, pour dénoncer le gaspillage, le surplus d’objets, l’excès de production et de déchets des produits manufacturés. Ces rebuts, déchets, détritus, objets laissés pour compte et rejetés par le flux de la consommation retrouvent un emploi, une utilité, une identité - véritable métaphore sociale. 89 artistes internationaux sont exposés pendant cinq mois, sous le commissariat de Danièle Kapel-Moscovici et Stéphane Baumet. La Villa Datris, un lieu unique en Vaucluse
L’art contemporain a ses repères dans le 84 : Blachère à Apt, Lambert à Avignon, Campredon à l’Isle-sur-la-Sorgue et de nombreuses galeries qui font une multitude de propositions. Mais la Villa Datris, située au bord de la Sorgue, est unique en tous points. Musée gratuit, dans une maison fascinante et un jardin non moins exaltant, elle nous donne chaque année des clefs essentielles pour appréhender la création au XXIe siècle. Avec cette nouvelle expo, on en prend plein les yeux pendant tout le parcours. Dans le jardin, Bernard Mérigneux nous étonne avec sa sculpture géante dans un arbre, réalisée avec des emballages de lait ! Que dire de la voisine, une fontaine délirante de Pascale Mijares, qui met en jeu casseroles et récipients en tout genre. Sur un rocher à la surface de la Sorgue où barbotent des canards, Yves de Chalendar a posé sa « Libellule » en pièces mécaniques et ustensiles de jardinage. Blade Runner version bucolique. Plusieurs icônes internationales sont présentes cet été à la Villa Datris, à commencer par la réalisatrice Agnès Varda, qui résidait à Bonnieux, dans le Luberon. Dans une pièce en clair-obscur, on tombe nez à nez avec sa « Cabane de cinéma », une maquette nostalgique où s’aèrent...des tournesols. Autre star décédée il y a quinze ans, Arman fut l’un des premiers à employer directement comme matière picturale les objets manufacturés. Ainsi, sa « Poubelle » datée de 1964, se présente sous forme d’une boîte de plexiglas intrigante. A l’intérieur, des emballages, du papier : les résidus d’une vie. Dans « Sans titre (Car Tyre)», Wilm Delvoye nous bluffe avec ses pneus sculptés à la main, dans une précision d’orfèvrerie qui se dévoile à bout portant. On a également un faible pour le « Flip Shelf Blue » du Suédois Michael Johansson, une sculpture bleue composée d’objets..bleus : livres, serviettes, boîtes. Quand la poésie se développe dans les objets du quotidien... Pour s’imprégner plus encore de la richesse infinie de la Villa Datris, des visites guidées ont lieu en juillet et en août les vendredis, samedis et dimanches à 16 heures.
Villa Datris, along the river Sorgue is unique in many ways. Free museum in a fascinating house and soulful gardern it enables us, year after year, to better understand 21st century creation. For its 10th exhibition in 2020, villa Datris foundation chose to explore all forms of recyclyng in contemporary sculpture and question our relation to objects. https://fondationvilladatris.fr